- nerver
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⇒NERVER, verbe trans.1. MENUIS. ,,Garnir et couvrir du bois avec des nerfs que l'on colle dessus, après les avoir battus et comme réduits en filasse`` (CHESN. t.2 1858).— En partic. Nerver les panneaux. C'est soutenir en dessous par des barres ou de grands nerfs de boeufs, les panneaux très-larges de grandes portes (NOSBAN, Manuel menuisier, 1857, p.267).2. RELIURE. Assembler les feuillets d'un livre à l'aide de nerfs ou de cordelettes. Nerver un livre, c'est dresser les nerfs ou les cordelettes sur le dos de ce livre, et les fortifier avec de la colle forte et de la toile ou du parchemin (CHESN., t. 21858).1. ARCHIT. Munir, décorer d'une moulure saillante une partie d'un édifice. La corniche encadrant le plafond était nervée et profilée en bandeau et à gorge (BOREL, Champavert, 1833, p.9).2. TECHNOLOGIEa) Renforcer un matériau par une ou plusieurs nervures. Le bloc n'est pas plein, il est fortement nervé en dessous pour pouvoir supporter sans fléchir la pression (VILLON, Dessin. et impr. lithog., 1932, p.330).b) Décorer de nervures un tissu, une pièce de vêtement. Une robe de mérinos, du rouge le plus éclatant, bordée et nervée de cordonnet vert (VIDOCQ, Vrais myst. Paris, t.3, 1844, p.279).3. P. anal. Il voit sous les yeux les poches nervées de rides, quelque chose se serre dans sa poitrine (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p.28).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. au part. passé «garnir de nerfs de boeufs pour renforcer» ici, un bouclier (Méliador, 3544 ds T.-L.); 1723 spéc. reliure (SAVARY). Dér. de nerf; dés. -er.
nerver [nɛʀve] v. tr.ÉTYM. 1528; de nerf.❖♦ Techn. Pourvoir d'ornements ou de renforts dont la disposition, la forme, évoquent des nervures (de feuille, etc.). || Nerver les panneaux d'un vantail. || Nerver les arçons d'une selle (Académie).♦ Reliure. Dresser les nerfs (du dos d'un livre). || Nerver un livre.——————nervé, ée p. p. adj.♦ || Voûtes nervées du style gothique anglais.
Encyclopédie Universelle. 2012.